Gabriel·le, Vivien Bessières, Rouergue doado noir

CatégorieLittérature ado
ParMélanie

Gabriel.le

« Gaby pour Gabrielle, comme l’ange Gabriel, mais avec deux L – beaucoup mieux pour voler… »
C’est ainsi que le personnage au centre de ce roman se présente. Genrée au féminin, elle aime maintenir le doute en répondant d’un sourire ambigu lorsqu’on lui demande si elle est bien une fille.
Mais le jour où une photo lui attribuant un sexe masculin commence à circuler, elle se met à la recherche de la personne qui l’a agressée pour réaliser ce cliché (photoshopé ?)
Son suspect numéro 1 : Tomaz, le narrateur de cette histoire. Et pour mener son enquête, une étrange machine permettant de filmer les traumas.

Gabriel·le est un roman qui traite en premier lieu de l’identité de genre, sujet parfois mal mené et malmené par les auteurices qui s’y attaquent, et c’est ici presque un sans faute. Il y est aussi question du poids de la transmission filiale, de la violence des mots et des comportements patriarcaux, de ce qui peut faire d’un ado sans histoires un prédateur qui s’ignore.
Dans ce roman se mêlent noirceur et espoir, violence et amitié, le tout saupoudré d’expressions remaniées avec humour. J’ai particulièrement aimé cette plongée dans l’esprit de Tomaz et son évolution.

Un roman à lire à partir du lycée.

 

Mélanie Delaporte