27Oct
De Guillermo et Yuko jusqu’ à Fumi et la famille Sugita, nous suivons 14 moments de vie dans des milieux différents. Rythmé par le terrible tsunami qui ravagea le Japon en mars 2011 qui inaugure et conclue le livre, ces 14 temps, 14 voyages, 14 nouvelles, 14 tranches de vie que Laurent Mauvignier intercale à sa manière dans le roman. L’auteur pointe ici les contradictions de ce qu’il est convenu d’appeler la « globalisation », cette circulation éclair des informations et des êtres humains dans un univers où la solitude se répand. Une photo annonce chaque histoire. Un beau roman.
Philippe Soussan.
4 février, 2015 à 16 h 12 min
Quel talent! En trente ou quarante pages, Laurent Mauvignier réussit à donner à ses personnages l’épaisseur de ceux qu’on trouve (parfois…) dans un roman de 300 pages. Personnages ordinaires impliqués, empêtrés, entrainés, dans des relations ou des situations qu’ils ne maitrisent guère, voire pas du tout. Le passage d’une histoire à la suivante est parfois savamment brutal, souvent déconcertant. Cet ouvrage n’est pas de tout repos. Nous voilà ballotés d’un monde à un autre, comme nous ballote la mondialisation de « l’information ».