Né dans la pauvreté des Docks, Nath s’y sent chez lui et a fait de leur violence son gagne-pain. La Marina et ses villas ne sont pas pour lui, et les seules personnes qu’il y connaît sont Marc, l’alpha qui lui est venu en aide lorsqu’une morsure a fait de lui un loup, et sa meute, que Nath a rejoint sans vraiment réussir à s’y intégrer.
Val vit lui aussi dans les Docks. Dévoreur de livres, il est assez tendre pour adopter un chaton égaré, mais n’hésite pas à laisser parler la violence quand on ne prend pas au sérieux ses refus. Il a perdu la voix lors d’une attaque qui lui aurait coûté la vie si son coéquipier Nath n’avait pas été là.
Ces deux-là se sauvent l’un-l’autre depuis assez longtemps pour qu’ils aient arrêté de tenir les comptes.
Quand Nath se voit confier pour quelques jours la surveillance de la maison où vit sa meute, et surtout la protection d’un loupiot affaibli et terrorisé, il ignore encore que ce jeune garçon risque de changer le cours de leurs vies.
Roman atypique de par son écriture – à la deuxième personne du singulier -, Meute mélange à merveille noirceur et couleurs. À travers les points de vue de Nath, Val et Calame, c’est une tranche de vie qui s’ouvre à nous, faite de douleur comme de douceur, de peur comme de confiance, de sang comme de chocolat chaud.
Mélanie Delaporte
Les Ombres blanches l’avaient prédit ; une enfant viendrait au monde qui tuerait le roi Arden pour s’emparer du royaume et y faire régner la terreur. La prophétie s’est accomplie mais Yoran, grandissant à l’abri dans la Plaine, ignore tout du drame qui se joue dans le reste du pays.
Mais le jour où une étrange maladie commence à décimer ses voisins et amis, quand à son tour sa femme est touchée et qu’il découvre la vérité que les Anciens cachent depuis de longues années, il décide de partir et de tout faire pour sauver sa bien-aimée, quitte à devoir affronter la reine en personne.
Commence alors une quête qui marquera la fin de son innocence…
Claire-Lise Marguier m’avait stupéfiée lorsque j’avais lu Le faire ou mourir, j’attendais donc de la découvrir dans ce roman si différent puisqu’il s’agit là de fantasy – et également du premier titre de la toute nouvelle collection du Rouergue, Epik, dédiée aux littératures de l’imaginaire.
La première partie, un peu longue à mon goût, aurait pu m’arrêter si la qualité de l’écriture n’avait pas été présente. Mais une fois cette partie dépassée, une fois dans le vif de l’action, difficile de s’arrêter en cours de lecture ! Les personnages, tout en complexité, nous surprennent parfois par leurs choix, et, une fois ce premier tome refermé, on ne peut qu’espérer vite les retrouver.
Un beau premier tome qui plaira aux amateurs de fantasy et à ceux qui souhaitent découvrir le genre.
Mélanie Delaporte