A travers les vicissitudes des Mulongo clan dirigé par Mukano et son frère Mutango nous percevons la manière dont ce peuple va insidieusement tomber sous la domination des Bwele qui vivent à proximité et de leur reine Njanjo. La devise des Mulongo : « Je suis parce que nous sommes » ne va pas suffire à les préserver de l’ intérêt des « hommes aux pieds de poule » venus de l’autre côté de l’océan et de leurs alliés « Les côtiers » / Isedu et de leur prince Ibankoro. C’est donc de cette « mémoire de la capture » dont il est question ici dans ce très beau roman, porté ici par deux femmes Ebeise, la matrone/accoucheuse et Eyabe partie à la recherche de son fils Mukate enlevé comme neuf autres jeunes gens après un incendie dans le village. Cette genèse de la Traite en Afrique subsaharienne est décrite magnifiquement sous la plume de Léonora Miano. Un très beau livre.
Philippe Soussan.
21 septembre, 2013 à 11 h 47 min
Lisez cette jeune écrivaine que j’ai eu la chance de lire et qui m’a redonné le goût de lire du titre de mon livre de lecture en CE1 « LE GOÛT DE LIRE » chez Grasset.